Pelouse du Stade de France : « Notre travail est visible en permanence »

Issu de l’enseignement agricole, Olivier Emond est le responsable de l’équipe en charge de la préparation et de l’entretien de la pelouse du Stade de France. En 2024, cette pelouse sera le théâtre des épreuves les plus prestigieuses des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Il raconte ce métier de passion et de précision, dont dépend largement la qualité du spectacle… et la satisfaction de millions de téléspectateurs.

Coupe du Monde de Rugby, Tournoi des Six Nations, Euro de football ou Jeux Olympiques et Paralympiques : le succès de ces grands-messes sportives, au-delà de l’aspect événementiel, tient aussi à la qualité du terrain sur lequel elles se déroulent. Oliver Emond, responsable de la pelouse du Stade de France, le résume simplement : «Un terrain de sport doit être préparé à la façon d’un athlète. On le nourrit, on le muscle en amont, puis on l’entretient légèrement pendant la compétition, afin d’aller au bout dans le meilleur état possible.» Analyse du terrain, choix des semences, engrais, traitement, gestion du calendrier… Rien n’est laissé au hasard.

« Il faut être attentif au moindre détail qui peut faire la différence »

À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Stade de France doit accueillir une série d’épreuves pour lesquelles la pelouse sera mise à contribution, comme le tournoi de rugby à 7, l’athlétisme (marteau, javelot, disque et poids) et le para athlétisme (massue, javelot, disque et poids). Avec son équipe, Olivier Emond mettra tout en œuvre pour que la qualité du terrain soit au rendez-vous. Sans pression particulière, dit-il : «C’est toujours la même intensité de stress, toujours la même envie. Quand on travaille dans un lieu comme celui-là, on a l’habitude de montrer notre travail à des millions de gens…»

Les qualités nécessaires pour exercer ces métiers ? «Patience, détermination», affirme Olivier Emond. «Il faut être attentif au moindre détail qui peut faire la différence.» Et si la passion du sport est un plus, elle n’est pas indispensable ; en revanche, il faut accepter d’évoluer dans un métier événementiel, avec les contraintes associées, comme le travail le week-end. Selon lui, l’attractivité du métier, surtout auprès des jeunes, passera par davantage de communication.